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Perspectives paysagistes
23 mars 2005

Atelier régional Evry: 3 scénarios

Nous avons eu beaucoup de travail à fournir pour le groupe, et c'est pourquoi je n'arrive pas à mettre mon blog à jour aussi souvent que je le voudrais!
Les vacances? mot qui nous est devenu inconnu et tant convoité...

Pour résumer un peu la situtation, nous avions présenté à nos commanditaites et au comité de suivi de l'école notre analyse du parc ainsi que de son environnement. Il semblait que plusieurs possibilités pouvaient s'envisager pour la réhabilitation du parc de Grand Bourg, et c'est pour cela que notre encadrant nous a encouragées à élaborer 3 scénarions types: celui d'un parc historique, celui d'un parc écologique, et enfin celui d'un parc social.

Le but de ce travail en 3 aspects étaient de montrer tous les potentiels du parc, voir comment et qui, il pourrait attirer, et à quels moments. La décision appartient à l'agglomération, et nous avons réalisé que notre travail consistait plus à leur donner des pistes, des idées, à les aider à trouver une orientaiton, plutôt que de leur apporter un projet tout ficelé.
Il ne faut pas oublier que c'est le client qui décide! Et quel que soit le scénario qu'ils choisissent de réaliser, celui-ci aura sa légitimité par rapport à l'existant, et certains aspects des autres scénarions pourront très bien s'y intégrer.
C'est un question de "gradient": dans quelle mesure peut-on faire cohabiter des objectifs ou de sfonctions différnets, et sous quelle forme. La technique, les matériaux, nous fournissent une base très large pour inventer de nouvelles formes à partir de choses traditionnelles.


Et pour séduire nos commanditaires sur les 3 scénarios, nous avons joué à fond la carte de l'attractif en fabriquant des prospectus que voici:
couverture_prospectus1

Prospectus du scénario historique:
int_rieur_p_his3







Prospectus du scénario écologique:
int_rieur_p__co1







Prospectus du scénario social:
int_rieur_p_socio








Mais comment en sommes-nous arrivées à ces trois thèmes?
Je n'ai pas récupéré tout le discours que  nous avons tenu à l'aggloméraiton d'Evry pour expliquer notre démarche et les intérêts de chacune de ces ambiances possibles. Cependant je peux déjà vous faire lire le mien: celui du scénario historique.

Le parc de Grand Bourg faisait partie d’une succession de parcs accolés les uns aux autres sur les coteaux de la Seine de Ris-Orangis et Evry.
Aujourd’hui, notre parc est l’un des derniers vestiges de cet ensemble de parcs de bord de Seine, avec le parc des Tourelles qui va bientôt ouvrir au public,
Dans une communauté d’agglomération dont la majorité des villes ont été créées de toute pièce, avoir un espace dit patrimoine est un atout important.
C’est pourquoi le parc de Grand Bourg représente une chance pour l’agglomération de se (re)constituer un patrimoine historique.

 
De plus, l’emplacement du parc Grand Bourg est une situation unique dans l’agglomération, avec une topographie que l’on ne retrouve pas dans les autres espaces verts de l’agglomération.

 Le parc a aussi comme valeur d’être un vrai jardin, et non un espace vert, car il a été conçu pour un usage privé. On retrouve l’origine du dessin actuel du parc au début du 19ème siècle. Depuis, le parc a conservé jusqu’à nos jours le caractère d’un parc paysager, sur lequel nous nous sommes appuyées pour ce scénario historique.
Enfin, le site de Grand Bourg renferme encore de nombreux éléments sur lesquels s’appuyer pour conduire une restauration :le château, les allées, la serre, le verger, la cascade, les puits…

 1. On entre dans le site par une cour d’entrée, au milieu de laquelle une pelouse ovoïde permet de circuler et déposer les visiteurs. Des bosquets et des corbeilles de fleurs créent un cadre pittoresque au château qui trône en arrière-plan.
Sur la droite, on trouve l’entrée des ateliers d’arts plastiques, et l’entrée du parking, qui est intégré derrière une haie persistante.

 2. Le château, restauré, offre un musée et des salles d’exposition et d’accueil du public : conférences, expositions historiques et culturelles, boutique…sont autant de possibilités pouvant animer le château.
Sur la gauche du château, l’orangerie est elle aussi restaurée et abrite à nouveau des bacs d’agrumes et d’arbres exotiques (citronniers, orangers, bougainvillées)…Pendant les beaux jours, les bacs sont disposés devant le château et sur la terrasse.

 3. De l’autre côté se trouvent la serre et le verger.
Reconstruite, la serre expose une collection de plantes tropicales: fougères, orchidées, impatiens, bégonias…Dans le verger, les buis retaillés en bordure basse redonnent la forme des allées et des parcelles. Des arbres fruitiers palissés s’alignent comme autrefois, et l’on retrouve même les anciennes variétés du site ici grâce à des greffes des fruitiers survivants.

 4. Passé le château, on découvre la perspective sur la Seine. L’effet de surprise est ménagé sur le côté droit du château, par un passage assez étroit sous de grands marronniers.
La vue glisse sur la grande pelouse en pente au pied du château, conduisant à la contemplation de la Seine. Un banc placé devant la terrasse de l’orangerie tire le meilleur parti de l’horizon sur le coteau de Soisy-sur-Seine.

 De beaux arbres plantés en bordure du boisement détournent un instant le regard des promeneurs, attirés par leurs couleurs ou leurs silhouettes : hêtre pourpre, cèdre bleu, platane, ginkgo, marronnier, tilleul, frêne…
De nouvelles plantations de beaux sujets viennent enrichir cet attrait, et assurer le relais des arbres âgés qui disparaîtront. Le choix des espèces correspond à des arbres exotiques découverts au 19ème siècle: tulipier, magnolia, paulownia, liquidambar…En arrière de ces arbres, la limite entre la pelouse et le bois est maintenue nette par une lisière d’arbustes et de plantes couvre-sol, refuge pour les oiseaux et les petits animaux.

 Plus au loin, on aperçoit qui émergent du bois un grand pin ici ou là, des hêtres, un frêne, qui constituent des points d’appels et indiquent, comme le découvrira le promeneur, un élément de surprise dans le parc.

 5. Descendant par l’allée du Ginkgo, le promeneur découvre d’abord une source, puis une rigole en terre sur le côté. La rigole longe l’allée mais disparaît soudain dans un bosquet d’ifs. Derrière, l’eau ressort dans une cascatelle en rocaille, succession de remous et de bassins assez profonds. Le promeneur trouve ici une agréable ambiance de mousses et de verdure sombre et protectrice.
L’eau continue ensuite dans une rigole de rocaille, serpentant parmi les arbres, faisant des remous, des bouillons.

 6. Enfin, l’eau arrive dans un bassin entouré de fougères, auprès duquel le visiteur aura tout loisir de se reposer sous les lauriers et les ifs formant comme une chambre de verdure.
C’est de là peut-être qu’il continuera sa promenade vers la Seine, en empruntant le petit chemin du belvédère pour passer par le tunnel sous la voie ferrée.

 7. Continuant par l’allée basse, le promeneur arrive au point final du parcours de l’eau : la cascade. Point culminant de la promenade, la cascade représente la nature dans sa grandeur sauvage: un paysage de montagne avec conifères, verdure sombre et eau tumultueuse.

 8. On pénètre ensuite dans le boisement, qui lui aussi réserve des surprises. Au tournant d’une allée on découvre un talus de rochers surmonté de grands arbres au feuillage clair : chênes, charmes, tilleuls ; ou bien un bosquet de buis, d’ifs ou de houx dissimulant une statue ou un vase sur un piédestal.
La promenade devient plus forestière, ombragée par la futaie, sous laquelle un taillis diversifié d’arbustes à fleurs et à baies anime le sous-bois au gré des saisons.

 9. Au pied d’un chêne, une source s’écoule tranquillement.

 10. En sortant du bois, le visiteur arrive à la roseraie. Entouré de tilleuls taillés, c’est un jardin régulier composé de carrés de buis où se mêlent rosiers et fleurs à couper. Couleurs, parfums et textures sont soigneusement mariés pour créer toute sorte d’effet et susciter l’intérêt horticole des promeneurs. L’atelier d’arts plastiques y récolte des fleurs pour les cours de natures mortes.

 11. Depuis la roseraie, on se dirige vers le château soit par une allée bordée de platanes, soit par l’allée du puits. Désormais bouché, ce puits a gardé cependant tout son caractère romantique, surmonté par une gloriette où grimpent des rosiers et des chèvrefeuilles odorants.

 

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Commentaires
B
... de se promener ... et d'en savoir plus sur les 2 autres, surtout le dernier dont le plan m'intrigue.
Répondre
T
trop bien ! je serais curieuse de connaître les deux autres scénarii...
Répondre
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