Débuter un blog...
...ce n'est pas si simple pour moi! Je suis pointilleuse sur la
présentation, et voilà, du coup je recommence à zéro. Heureusement je
n'avais posté que 2 messages pour l'instant. Je m'excuse auprès des
lecteurs qui ont déjà visité mon blog.
Pourquoi un blog? Pour essayer, pour faire l'expérience, pour faire
partager l'élaboration de mon travail de diplôme et recueillir idées et
avis des lecteurs, afin d'orienter mes propres idées de projet.
Etudiante à l'Ecole Nationale Supérieure du Paysage, je fais donc ma
dernière année. Nous avons 2 projets en dernière année: un travail de
groupe et notre travail personnel de fin d'études (TPFE). Le travail de
groupe consiste en une commande réelle d'une collectivité locale, en
l'occurence émanant de la Communauté d'Agglomération de la ville d'EVRY
pour mon groupe. Aujourd'hui nous sommes allées sur notre site avec les
responsables et notre tuteur, Michel Péna, paysagiste à Paris.
C'est un parc clos donnant sur la Seine, le parc de Grand Bourg ou dit
encore parc Bataille. Pour l'instant je manque d'éléments pour en
parler, mais l'histoire de la ville d'Evry m'interpelle.
C'est en effet une ville nouvelle dont la construction a été lancée en
1965 comme celles de Cergy-Pontoise, St Quentin, Marne-la-Vallée et
Meulun-Sénart. Pour les architectes, l'opportunité de pouvoir concevoir
et réaliser une ville entière est une aubaine, le moyen de mettre en
oeuvre leurs théories et leurs aspirations, tant architecturales que
humanistes. Le Corbusier avait par exemple établi un espace idéal, avec
des mesures correspondant au corps humain. L'homme devait donc se
sentir parfaitement à l'aise dans son habitat, et l'espace ne présenter
que des proportions optimales.
Le TPFE est un projet dont nous choisissons nous-même le site et la problématique, à l'aide d'un encadrant qui va suivre tout notre travail et assister à la présentation avec le jury à la fin de l'année. Avant d'aborder la vie active, c'est en quelque sorte notre dernière chance de partir sur des pistes de projets et des approches très personnelles, sans toutefois s'éloigner de la réalité technique et économique.
J'ai choisi mon site au bord de la Loire, dans la commune de Briare, petite commune célèbre pour son pont-canal qui enjambe la Loire sur plus de 600m. Voici le texte d'intention rédigé pour l'école.
PROPOSITION DE TPFE
Suite à un stage en juillet où j’ai suivi une étude sur
le canal d’Orléans, j’ai eu envie de découvrir le pont-canal de Briare. Je suis
donc partie vers l’Est plutôt que l’Ouest. C’est d’ailleurs non loin de Briare
que j’ai choisi mon site définitif, un ancien bras de canal aboutissant en
Loire, asséché et aujourd’hui complètement enfoui sous les broussailles.
Ensuite, on peut dire que le site
comporte deux horizons, de part et d’autre du rideau végétal recouvrant la
levée du canal. Vers la Loire, c’est un horizon fermé par de grands arbres et
des taillis qui poussent sur la berge du fleuve. L’ouverture de fenêtres
permettrait de resituer le lieu par rapport au fleuve, de lui rendre ce repère
spatial, mais aussi en quelque sorte ses proportions et sa lumière.
Vers le coteau, l’horizon s’étage
en lignes : lignes des routes, de la voie ferrée, lignes des toitures,
frondaisons végétales. Seuls l’hôpital St Jean et quelques peupliers marquent
des verticales.
Pour finir, quelle serait
l’articulation à trouver avec la promenade du Martinet pour assurer la
continuité vers celle de Rivotte.
Quel est
le contexte géographique, social, etc. du site? 5-10 lignes maximum
Le site est relativement plat,
cloisonné par des levées. D’abord celle du bief de Rivotte, et une autre, en
bord du fleuve protégeant le canal de l’ensablement et des crues. Ces levées dessinent
une sorte d’île, dont le canal est l’attache à la terre. C’est un site à portée
de vue de la grande route et du train, et plusieurs accès existent, piétons et
automobiles.
Le bras de Rivotte était la
sortie la plus en aval du canal de Briare sur la Loire, où les bateaux
continuait vers Orléans et Nantes ou vers Nevers. Pourtant l’imposante maison
éclusière qui subsiste témoigne d’une certaine importance. Elle servait même
d’auberge aux mariniers. Depuis quelques temps, bon nombre de maisons
éclusières du canal de Briare font l’objet de restauration en logements, en
buvettes, en maison d’associations. Briare est déjà très touristique, grâce à
son réseau de voies d’eau et ses musées. Cependant, je pense qu’il y a matière
à une forme différente d’attractivité sur le site. Peut-être un attrait
écologique, comme à Châtillon-sur-Loire où des sorties en gabare emmènent
découvrir la Loire « sauvage ».
En quoi le sujet et le lieu choisis sont-ils innovants?
En quoi permettront-ils d’ouvrir sur des nouvelles problématiques dans le champ
de la discipline du paysage ? Positionnement par rapport aux approches
similaires. 5-10 lignes maximum
On peut aussi énoncer la
problématique du linéaire. Quelles structures dérouler sur des parcours de
grande distance (fleuve, canal, route) comme celui de la « Loire à
vélo » lancé cette année ? Ainsi mon projet pourrait s’inscrire dans
ce programme.
Au cours de différents stages,
j’ai pu suivre des approches similaires, notamment sur le canal St Denis et le
canal d’Orléans. Si la notion de continuité s’impose, celle de nuances et de
variations évite le risque de monotonie et ancre l’aménagement dans la réalité
de chaque séquence traversée, au lieu d’une entité indépendante étrangère.
Que
souhaiteriez-vous traiter à travers votre projet ? 5-10 lignes maximum
Enfin, j’aimerai rétablir autour
de la maison éclusière des activités à la fois traditionnelles, et d’autres qui
fassent le lien avec la nouvelle vie du canal.
Les temps de l’eau. La cité,
l’eau et les techniques. André Guillerme, éditions Champ Vallon.
La Loire de la Région Centre. Revue 303, Arts, Recherches et
Créations.
Chemins
d’eau. Jean
Rolin, éditions Petite Bibliothèque Payot, collection Voyageurs.